Investir au Cameroun
le directeur général (DG) du Fonds spécial d’équipement et d’intervention inter-communal (Feicom), la banque des Collectivités territoriales décentralisées (CTD) du Cameroun, a officiellement lancé le projet « promotion d’une production innovante, ludique, éducative et nutritive ». Encore appelé « classes vertes », ce projet consiste en la promotion de l’agriculture et de l’élevage dans des écoles primaires, afin de lutter contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Le projet devrait ainsi permettre aux tout-petits d’apprendre les principes d’une alimentation saine et équilibrée, en consommant les œufs, légumes, tubercules, poissons qu’ils auront produits eux-mêmes », explique Philippe Camille Akoa (photo), le DG du Feicom. Étendu sur une période de 3 ans, le projet va couvrir 80 écoles primaires des trois régions septentrionales du Cameroun, de l’Est et du Sud. Grâce à un financement de 776 millions de FCFA, cette initiative du Feicom, soutenue par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), va permettre de développer des jardins et le petit élevage dans les écoles primaires ciblées par le projet. Selon le ministère de l’Agriculture, environ 2,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun. Le plus gros contingent de ces personnes, parmi lesquelles on retrouve de nombreux enfants, est identifié dans les trois régions septentrionales et de l’Est, qui sont les plus pauvres du pays, puis dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, où sévit une crise socio-politique depuis fin 2016. BRM
Promouvoir le Made In Cameroon
Loin d’un simple slogan, le patriotisme économique est une nécessité pour le développement d’un tissu économique fort et résilient. La construction d’une économie forte et autonome pour le Cameroun, doit passer par une structuration inclusive tenant compte de tous les paramètres intérieurs et extérieurs à même d’impulser une dynamique entrepreneuriale capable de booster et d’impacter durablement le développement de notre pays. La lutte contre la pauvreté et le sous-emploi peut se faire par la mise en place d’une industrie de transformation des matières premières locales, pourvoyeuse d’emplois. Mais voilà, le constat est clair, il existe encore trop de goulots d’étranglement qui entravent l’épanouissement des nombreux hommes et femmes qui se lancent dans les initiatives entrepreneuriales au Cameroun. La mutualisation des efforts et la convergence des actions pourraient conduire à la mise en place d’outils forts capables de fédérer toutes les initiatives entrepreneuriales et de promouvoir le Made in Cameroun comme un Label de qualité et de référence. Cela passe inéluctablement par une mise en Réseau, d’où la solution ASENIA !!! En effet, depuis de nombreuses années, l’Association des Entrepreneurs Ingénieux d’Afrique s’est donnée pour mission d’accompagner et de promouvoir le made in Cameroun, pour en faire un label de référence en Afrique et dans le monde. Fort de son millier de membres, ASENIA mets un accent particulier sur la promotion des produits locaux, l’accompagnement et la capacitation des promoteurs à produire qualitativement et quantitativement, et surtout l’amélioration de l’accès aux marchés d’écoulement par une mise en lumière de leurs produits et services. Le rôle central de l’Etat dans la promotion du made in Cameroun pourrait trouver en une structure comme ASENIA, un outil d’aide à la décision et à l’implémentation de politiques économiques fondamentalement orientées vers l’incitation et la protection de l’entrepreneur local. Ensemble, soyons donc cette grande force de proposition et d’impulsion d’un changement structurel à même de nous garantir à tous une place de choix dans l’échiquier économique mondial.
Produit de consommation : 80% de la demande satisfaite
Produits de consommation : 80% de la demande camerounaise a été satisfaite par les producteurs locaux en 2021 (Minepat) (Investir au Cameroun) – Selon les données que vient de révéler le Comité de compétitivité, structure spécialisée rattachée au ministère de l’Économie, qui sert d’interface entre les pouvoirs publics et le secteur privé sur les questions de compétitivité de l’économie nationale, la demande des produits de consommation au Cameroun (hors hydrocarbures) a été satisfaite de 20% par les importations en 2021. Ce qui laisse entendre que les producteurs locaux sont les véritables rois du marché camerounais dont ils ont contrôlé 80% des parts, cette année-là. Les parts de marché des producteurs locaux étaient même plus importantes les années antérieures. « Le taux de pénétration des produits étrangers sur le marché domestique, qui s’est établi à 20% en 2021, est globalement sur une tendance haussière depuis 2017. Ceci traduit la difficulté des producteurs locaux à gagner davantage de parts sur le marché domestique, puisque dans le même temps les importations de biens de consommation finale ont augmenté », soutient le Comité de compétitivité dans un document sur la « situation des facteurs de compétitivité de l’économie camerounaise », présenté le 12 avril 2023 à Yaoundé, la capitale du pays. Et le document de poursuivre : « sur le marché domestique, à l’exception du poisson où les producteurs résidents ont amélioré leur position compétitive en 2021, l’on note une stagnation de la part de marché des producteurs de maïs, et une baisse des parts pour les producteurs locaux de riz, de sucre et d’huile de palme brute. Pour ces derniers produits, la demande domestique est largement satisfaite par les importations ». La question du riz et des produits pharmaceutiques Dans le détail, révèlent les données du Comité de compétitivité, au cours de l’année 2021, un peu plus de 99% de la demande locale de maïs a été satisfaite par les producteurs locaux, les importations de cette céréale n’ayant été que de 22 à 23 000 tonnes cette année-là, apprend-on. Ces chiffres sont en total déphasage avec les plaintes des opérateurs de la filière avicole, par exemple. En effet, ceux-ci invoquent souvent les difficultés à s’approvisionner en maïs (70% de la provende) pour justifier la rareté du poulet sur le marché local à certaines périodes de l’année. « Ce n’est pas la disponibilité du maïs sur le marché local qui fait souvent problème. C’est le prix auquel cette céréale est vendue qui pose souvent problème aux aviculteurs », précise un cadre du Comité de compétitivité. En 2021, révèle encore cette structure rattachée au ministère de l’Économie, 85,2% de la demande d’huile de palme brute au Cameroun a été satisfaite par la production locale, en dépit des importations de près de 100 000 tonnes effectuées pour satisfaire les raffineurs, qui estiment désormais le déficit structurel dans la filière à 160 000 tonnes chaque année. Au cours de la période sous revue, les producteurs locaux n’ont pu satisfaire que 56,5% des besoins en sucre, contre seulement 54% de la demande domestique du poisson. Pour ces deux derniers produits, apprend-on, respectivement 43,5% et 46% de la demande nationale a été importées. Selon le Comité de compétitivité, deux principaux produits échappent presque totalement aux producteurs locaux. Il s’agit du riz et des produits pharmaceutiques. Le riz local n’a pu satisfaire que 19,2% de la demande nationale en 2021, contre seulement 5% pour les produits pharmaceutiques. Il a donc fallu recourir aux importations pour satisfaire la demande locale. Brice R. Mbodiam
Culture vivrière : amélioration des cultures d’ici à 2023
Cultures vivrières : la production au Cameroun devrait s’améliorer à fin juin 2023, malgré les prix des intrants. (Investir au Cameroun) – Après le ralentissement observé depuis 2022 et tout au long du premier trimestre 2023, la production vivrière au Cameroun est annoncée à la hausse au 2e trimestre 2023, selon le test prévisionnel de conjoncture que vient de publier la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac). « La production vivrière évoluerait favorablement, le 2e trimestre marquant le début de la campagne agricole. En glissement annuel, la production vivrière progresserait également par rapport au 2e trimestre 2022. L’inflation observée cette année a créé un engouement chez les producteurs », explique le document publié par la Beac. Cette hausse de la production vivrière est projetée, alors que les prix des intrants agricoles, notamment des engrais, demeurent élevés, aussi bien à l’international que sur le marché local. En effet, depuis le déclenchement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie en février 2022, le Cameroun paye le lourd tribut de sa dépendance vis-à-vis de la Russie, en matière des approvisionnements en engrais. Selon les données officielles, ce pays d’Europe contrôle, à lui tout seul, 43% du marché des engrais au Cameroun. Afin d’éviter que le secteur agricole local soit plombé par le renchérissement des fertilisants, suite au conflit russo-ukrainien, le gouvernement camerounais s’est engagé, au cours de l’année 2023 courante, à débloquer une subvention de 14 milliards de FCFA pour soutenir les prix des engrais. BRM
Comment créer, utiliser et gérer la propriété intellectuelle dans un projet
Techniques de création et protections des actifs de propriété intellectuelles enregistrés et non enregistrés d’un projet. 1. Création et protection de la Propriété intellectuelle sur les actifs enregistrés Ce qu’il faut savoir au sujet des actifs enrégistrés : Les idées ne sont pas protégées Principe du premier arrivé premier servit Critères objectifs d’octroi de la protection Formalismes nécessaires Matérialisation du droit par un titre de propriété 2. Création et protection de la propriété intellectuelle sur les actifs non enregistrés Protection automatique Constitution de la preuve de la création Critères subjectifs d’octroi de la protection Preuve de la protection par tous moyens Pas de formalisme Utilisation du secret Pas de titre octroyé Les protections intellectuelles dans la création et le développement d’un projet Introduction Nous ne saurons introduire nos propos sans toutefois évoquer la journée mondiale de la propriété intellectuelle qui a eu lieu le 26 avril de l’an de grâce 2022. Sur le plan historique, depuis l’année 2000 il est célébré chaque 26 avril la Journée Mondiale de la propriété intellectuelle. Le 26 avril 1970 est en fait la date d’entrée en vigueur de la Convention instituant l’OMPI (Organisation Mondiale de la propriété intellectuelle.) Afin de situer notre thématique, il sera également nécessaire d’évoquer les deux dernières thématiques choisies par le Directeur Général de l’OMPI pour cet évènement international. En effet, en 2021, la thématique était axée sur la PME (Petite et Moyenne Entreprise) : Propriété Intellectuelle et PME : Commercialisez vos idées. En 2022, la thématique est consacrée aux jeunes et est ainsi intitulée : Propriété Intellectuelle et les jeunes : innover pour un meilleur avenir. Ces deux thèmes répondent à la problématique des protections intellectuelles dans le développement d’un projet d’entreprise. Qu’est-ce que la propriété intellectuelle ? C’est l’ensemble des droits qu’on accorde au créateur sur ses créations. Exemple : le droit exclusif d’utiliser, d’interdire d’offrir, de céder, de louer etc…des choses crées par l’intellect ou l’esprit humain et ensuite transposées de façon matérielle dans un domaine quelconque de l’industrie culturel, social, agroalimentaire, artisanal, médical …etc Qu’est-ce qu’un projet d’entreprise ? C’est la mise en commun des projets, des idées, des ambitions et des envies des dirigeants. Elle englobe la mission de l’entreprise, ses valeurs fondamentales, les défis qu’elle doit relever et ses promesses (clients, salariés, dirigeants). 1- Le titre de brevet d’invention portant sur une invention (une idée qui permet dans la pratique la solution d’un problème particulier dans le domaine de la technique) L’invention peut se rapporter à un produit : une colle pour navettes spatiales inventée par un Sud-africain Pratley ; Une prothèse mammaire etc… L’invention peut se rapporter à Un procédé : procédé de fabrication d’un médicament (veninserin, quinine etc..) ; procédé de fabrication du café a infusette. Les critères du brevet : nouveauté, activité inventive, application industrielle. Le coût du brevet dépend de la longueur du mémoire descriptif et des revendications. Le coût d’un brevet subventionné par le gouvernement est de 225.000 f au minimum. Sa durée de vie maximale est de 20 ans si les annuités sont respectées. Quelques inventeurs Africain : Rachid Yamazi et l’anode graphite. Marocain, inventeur des batteries lithium de téléphone portable Arthur Aang et le CardioPad – Cameroun Dr Achilefu et les lunettes de cancer (lunettes permettant d’opérer les malades atteints du cancer du foie) Nigeria Henri Johnson et le Speed gun (Radar de contrôle routier). South Africa 2 – Modèles d’utilités (certificats d’enregistrement) Les modèles d’utilités sont définis comme étant les instruments de travail, ou les objets destinés à être utilises ou les parties de ces instruments ou objets pour autant qu’ils soient utiles au travail ou à l’usage auquel ils sont destinés grâce à une configuration nouvelle, a un arrangement ou à un dispositif nouveau et qu’ils soient susceptibles d’application industrielle. Bref, il peut s’agir d’un gadget avec une fonction utilitaire… Exemple : un présentoir volant ; un tabouret a roues, une décortiqueuse manuelle etc.., un balai brosse avec trois options, En effet, si vous concevez des outils utiles et originaux ils peuvent faire l’objet de demande d’obtention de certificat sur un modèle d’utilité. Coût enregistrements modèles d’utilités : frais officiels : 450.000 F CFA et prévoir les frais professionnels La durée de validité est de 10 ans. 3 – Les Dessins et modèles industriels : Un dessin est tout assemblage de lignes ou de couleurs ; Un modèle est toute forme plastique associée ou non, a des lignes ou à des couleurs pourvu que ceux-ci donnent une apparence spéciale à un produit industriel ou artisanal et puisse servir de type pour la fabrication d’un produit industriel ou artisanal. Exemple : Tasses en bois sculpté. Prévoir les frais professionnels. La durée de validité est de 5 ans renouvelable deux fois donc au total 15 ans si les délais légaux sont respectés. Les signes distinctifs d’entreprises sont définis d’après l’ACCORD REVISE DE BANGUI, ACTE DE BAMAKO 2015 comme toute la gamme des signes, symboles, emblèmes, logos, slogans, qu’utilise une entreprise conférer, dans l’exercice d’activités industrielles ou commerciales, une certaine identité a l’entreprise et aux produits qu’elle fabrique ou aux services qu’elle fournit. Il s’agit donc des noms commerciaux, des marques de produits ou de services et des indications géographiques 4 – Les noms commerciaux Le nom commercial c’est la dénomination sous laquelle est connu et exploité un établissement commercial, industriel, artisanal ou agricole non contraire à l’ordre public ou aux bonnes mœurs. Prévoir les frais professionnel. La durée de validité est de 10 ans renouvelable indéfiniment tous les 10 ans 5 – Les marques de produits ou de services Il s’agit de tout signe visible ou sonore utilise ou que l’on se propose d’utiliser et qui est propre à distinguer les produits ou les services d’une personne physique ou morale. Les dénominations arbitraires ou de fantaisie, mots noms, lettres sigles, chiffres etc… Les signes figuratifs (dessins, étiquettes, cachets, formes, logos, images, combinaisons de lettres et images etc…) Les signes sonores sons et phrases musicales, les signes audiovisuels, les signes en série. Coût enregistrement de marque : Frais officiels 360.000 FCFA et prévoir les frais professionnels.